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[PORTRAIT - Manon - Magistère 3]

Après avoir obtenu un bac S en 2014 à Grenoble, je suis partie un an en Colombie, où j’ai vécu un échange en « immersion totale » en famille d’accueil. J’étais un peu perdue par rapport aux études que je voulais faire, et j’avais vraiment envie de découvrir autre chose, un autre quotidien. D’une certaine façon, j’étais déjà très attirée par l’Amérique latine, mais cette expérience a clairement marqué un tournant pour moi.


Après cette belle année colombienne, j’ai commencé des études d’économie et de gestion à l’université Paris-Dauphine en parcours anglophone pour garder un côté « international ». Très vite, je me suis rendue compte que je ne m’y plaisais pas, et que ce n’était pas ce que je voulais apprendre. Avec le recul je sais que cela m’a apporté beaucoup de culture économique utile par la suite, mais sur le moment j’étais en manque de sciences sociales, et surtout de vision sur le monde extérieur. À la fin de ma L2, j’ai donc candidaté pour le MRIAE en Magistère. Je n’y croyais pas vraiment, pensant que je tenterais ma chance l’année suivante, mais surprise : j’ai été tout de suite acceptée ! Ciao Dauphine (sans finir la Licence et en abandonnant l’échange que j’allais faire à Toronto, mais quel soulagement) !


Le MRIAE était pour moi l’occasion de finalement étudier et apprendre sur des domaines qui me passionnent : la géopolitique, l’histoire de différentes régions et pays du monde, la science politique, le droit public international… Et de les lier à des causes sociales qui me tiennent à cœur, afin de pouvoir plus tard travailler à l’international, ou du moins en lien avec l’étranger et parler plusieurs langues.


En ce qui concerne ma lettre de motivation, j’ai surtout mis en avant l’aspect « internationalisant » de mon profil, et sa continuité depuis mes 12 ans : fort engagement associatif dans des organisations à portée internationale depuis longtemps (CISV et PEJ), mon échange en Colombie, le parcours anglophone à Dauphine… J’ai insisté sur l’importance que cette ouverture au monde avait pour moi et en quoi cela me paraissait naturel pour la suite d’étudier au MRIAE. J’ai insisté sur les aires régionales qui m’intéressaient et explicité pourquoi. Bien sûr, j’ai parlé de mon projet professionnel (qui était très flou à l’époque, et qui reste assez vague aujourd’hui, je vous rassure) en évoquant plusieurs pistes mais de manière solide et justifiée. Je crois qu’il faut surtout éviter de tomber dans le pathos mais aussi être sincère sur ce qu’éveille en vous le MRIAE et ses opportunités.


Pour l’oral, les questions ont beaucoup tourné autour des zones régionales que j’avais mentionnées dans ma lettre de motivation : sur les relations diplomatiques et économiques entre la France et tel pays, les actualités des régions en question…en somme, vérifier que je savais de quoi je parlais, avec aussi des références littéraires et politiques (si vous êtes intéressé.e.s par l’Amérique latine, je vous conseille de lire Les veines ouvertes d’Amérique latine de Galeano si ce n’est pas déjà fait !). Je me souviens qu’à la fin, ils m’ont demandé de recommander une lecture (fiction, ou autre, c’était totalement libre), donc je pense que c’est bien de se préparer pour ce genre de question bête et typique, ça peut toujours servir !


Le MRIAE m'a vraiment permis de m’épanouir en étudiant des sujets qui me plaisaient, ainsi qu'en me laissant suffisamment de temps pour m’investir dans le secteur associatif. Sa grande diversité est aussi l'une de ses richesses : on rencontre des tas de gens incroyables, c’est une petite famille, et ça c’est quand même génial ! Le MRIAE laisse beaucoup de portes ouvertes, c’est une formation qui est assez généraliste et qui m’a permis de me développer personnellement sans m’imposer de limites académiques.

J’ai pu faire une année de césure après ma première année de Magistère durant laquelle j’ai effectué deux stages de six mois qui m’ont beaucoup apporté tant sur le niveau professionnel que dans ma réflexion sur mon projet professionnel. En Mag2, je suis partie en semestre d’échange à Santiago de Chile, où je suis retournée pour faire mon stage de fin d’études et mon mémoire qui porte sur le mouvement social actuel au Chili. Pour ma part, j’apprécie vraiment cette liberté d’explorer que donne le MRIAE, et qui se retrouve dans peu de formations que je connaisse.


Bonne chance à vous ! Et si vous souhaitez plus d’infos, avec grand plaisir.




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